Les GAFA torturent les médias traditionnels

Les géants de l’internet, en plus d’avoir la mainmise sur toutes nos données personnelles, tentent de montrer leur puissance à travers tous les supports de diffusion de l’information. Bousculer le cinéma, piéger les agences de publicité et dépouiller la presse, l’ampleur de leur pouvoir est grandissante.

Quand les GAFA se prennent pour Spielberg

Hitchcock, Woody Allen, Orson Wells, tous ces grands noms du cinéma vous procurent forcément des souvenirs. La génération des Millenials en auront d’autres.

Amazon : “ Alors James (Cameron) t’as combien de récompenses toi ?” Après s’être lancé dans la production de film, Amazon, du clan des GAFA, cherche à acquérir la chaîne de cinéma Landmark Theatres. En proposant Amazon Prime Vidéo, le géant a déjà mis un pied dans le septième art. Il a même reçu deux récompenses pour son film Manchester by the Sea.

La marque à la pomme compte rejoindre sa “Big soeur” à New York, en effet Apple a approché Time Warner pour s’emparer de HBO, Cartoon Network, Boomerang ou encore DC Comics. Après s’être modestement établie à un rôle de distributeur de contenus par le biais d’Itunes. Il a désormais d’autres ambitions : se lancer dans la production pour dégager de nouveaux revenus. Une première série télévisée sur des développeurs d’applications est en cours. Une autre serait produite par le chanteur Dr. Dre, cofondateur de Beats et aujourd’hui membre de la direction d’Apple.

Google s’immisce dans le cinéma d’une manière plus subtile. Les Stagiaires ou encore Google : The Movie, une comédie américaine, prend l’allure d’une publicité Google. Au cours des deux heures, on a le droit à une présentation des produits et de la culture d’entreprise de la firme: Google+, Gmail, les lunettes à réalité augmentée, ses locaux qualifiés de “Jarden d’Eden”, la Google Car…
Le géant s’est trouvé une passion dans le combo publicité-cinéma. En effet, il a osé parodier le film culte “Maman, j’ai raté l’avion”pour une publicité de Noël dans laquelle apparaît le véritable acteur.

Ne soyez pas nostalgique des blockbusters d’antan ! Ok, Google.

Les agences de publicité se voient mettre un petit pont par les GAFA

De plus en plus d’annonceurs décident d’opter pour un circuit court : supprimer les agences de publicité qui agissent comme intermédiaires et s’adresser directement aux Gafa.

A l’image de Philips ou Ricard, qui décident de traiter directement avec Google, Facebook et Amazon, les agences de publicité sont mises sur le banc de touche.

En effet, le déploiement d’outils publicitaires toujours plus simplifiés comme Facebook Ads permettent aux entreprises de gérer leurs campagnes de manière autonome. Ainsi, Google et Facebook détiennent une part grandissante des revenus publicitaires numériques. Et les GAFA représentent 80% de la publicité digitale mondiale.

Par ailleurs, les agences se sont fait dépasser lorsque les géants de l’internet ont décidé de couper l’accès aux données des consommateurs (qu’elles leur procuraient auparavant) pour les revendre en direct aux annonceurs. Des données qui englobent la géolocalisation (Oui, oui Google sait où est ta mère), leurs centres d’intérêt (Oui, Facebook sait quand tu as un rdv Aqua Poney) ou encore l’accès à l’information (Amazon sait que tu as prévu d’acheter un pisse debout à ta belle mère).

Voilà comment faire passer les agences de publicités du rire aux larmes. Pour avoir une chance de gagner le match, les agences de communication média doivent se réinventer. Recruter des data scientists et des datas analysts et s’imprégner du digital s’impose.

Une seule question à se poser : dans l’ère des géants d’internet a t-on vraiment besoin d’une agence de publicité ?

La presse défi les GAFA sur l’octogone

On est loin du un contre un. En effet, les GAFA font face à 306 journaux qui fondent l’alliance de la presse. Les alliés tentent un upercute pour obliger les géants à rémunérer les oeuvres ou les informations qu’ils utilisent. Aujourd’hui Facebook et Google mettent en joue la presse en captant presque la totalité du marché publicitaire en ligne. En d’autres termes, ces géants prennent l’ascendant sur la presse grâce à des contenus fournis par d’autres, à commencer par ceux de la presse elle-même.

Des droits voisins pour les journaux ? Pour les GAFA, c’est impensable. Ils ne sont pas prêts de déclarer forfait. Sur l’argument d’un web libre, ils estiment que cela nuirait au partage, à la créativité et à l’égalité des acteurs. L’hôpital qui se fout de la charité, est sans doute l’expression appropriée. Il s’agit en faite simplement que les mastodontes reversent une fraction de leurs revenus aux producteurs de ces contenus puisqu’ils les privent de les monétiser.

Toute cette bataille a généré une fake news, en faveur des GAFA vous vous en seriez douté : avec l’instauration des droits d’auteur pour la presse, Internet deviendra payant. On n’essaie pas de nous influencer sur le lutteur à soutenir, pas du tout.  

Alors #Team presse ou #Team GAFA ?

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